Skilltofit : le recrutement décomplexé qui casse les codes

par | 09/07/2020 | Evènement, Skilltofit

BFM Business, Le Tête à Tête Décideurs, le 07/09/2020 à 9:59 

Interview de Pascal Chaillet, cofondateur de Skilltofit.

Imad (BFM)

« Bonjour et bienvenue dans le Tête à Tête Décideurs consacré cette fois-ci au recrutement. Alors le temps du traditionnel CV et de la lettre de motivation est-il révolu ? Ce n’est pas encore le cas, loin de là, pourtant la recherche d’emploi et les recrutements s’effectuent de plus en plus sur des applications pour tenir compte des besoins des recruteurs et de la digitalisation des personnes en recherche d’emploi, et c’est ce que vous expliquer mon invité du jour Pascal Chaillet. Bonjour ! »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Bonjour Imad. »

Imad (BFM)

« Alors vous êtes le cofondateur et président de la Société Deedjo qui opère la solution innovante Skilltofit, un site de rencontres professionnelles. Alors, depuis la crise les modes de recrutement ainsi que le marché de l’emploi ont été considérablement ralenti, comme nous le montre un article signé Welcome To The Jungle, qui s’alerte sur les effets de la crise sur les recrutements. Quelle est votre vision Pascal et est-ce que l’emploi est-il toujours en pleine mutation et ce malgré la covid-19 ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Oui Imad. Je pense que l’emploi est toujours en pleine mutation, notamment le marché de l’emploi. Qu’est ce qu’on a vu juste avant le Covid ? C’était il n’y a pas si longtemps. On a vu l’emploi cadre commencer à tutoyer les 4 %, quasiment le plein emploi. On a vu des candidats qui recrutent les entreprises, aujourd’hui beaucoup plus que des entreprises qui recrutent les candidats, en tout cas autant. C’est-à-dire que l’évolution du marché à laquelle on assiste, et je pense qu’elle va persister après le covid puisqu’on y a pris goût, c’est que le candidat à un projet de vie à un moment donnée. Il évolue bien sûr dans le temps. Et on n’attend plus après demain pour prioriser son projet de vie, on veut que son job permettre de vivre la vie qu’on veut vivre à un moment donné à côté. »

Imad (BFM)

« On peut dire que la crise sanitaire n’a pas eu d’incidence sur l’offre et la demande ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Elle va avoir de l’incidence bien sûr sur l’offre d’emploi, mais elle n’aura pas forcément d’incidence sur la mentalité et les attentes des candidats, qui, même avec une offre réduite, vont garder je pense cette mentalité de consommateur d’emploi et d’essayer de s’assurer d’un projet de vie disponible à côté du projet professionnel. »

Imad (BFM)

« Alors côté Deedjo, quelles sont les solutions de recrutement innovantes ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Alors Deedjo a été créer dans l’idée de monter Skilltofit. C’est un site de rencontres professionnelles, ça veut dire beaucoup de choses. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire rapidité. Site de rencontre c’est comme ça. Ça veut dire que si c’est le candidat qui recrute entreprise, et bien, l’entreprise doit être marketée correctement par le recruteur. Il doit maîtriser ses produits ses clients. En tout cas, il doit séduire le candidat le plus en amont possible. Et puis, un site de rencontre c’est aussi un petit peu poser le cerveau quand on est recruteur. C’est à dire et bien, je n’ai plus peur de me tromper, je fais des rencontres utiles, j’essaie de faire les entretiens utiles. Ça marche, ça marche pas, mais c’est dans la rencontre et dans l’abandon de mes préjugés en tant que recruteur, mais également en tant que candidat que je vais trouver la solution, que je vais trouver un job. »

Imad (BFM)

« Puis surtout, il y a un aspect ludique … »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Voilà, il a un côté également ludique et que l’on n’a pas la pression. On aide les candidats se libérer, je dirais, dans nos processus Skilltofit. Le but, c’est vraiment de retrouver une spontanéité, une fraîcheur et puis de ce dire, bon ben ça ne l’a pas fait, c’est pas grave. »

Imad (BFM)

« Alors vous m’avez presque coupé l’herbe sous le pied. Parlez-nous de Skilltofit et dites-moi en quoi cet outil est indispensable aujourd’hui ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Donc Skilltofit, il a bien sûr pour ambition de bénéficier du digital. Le digital est utile, le digital va améliorer des choses, va fournir des services. Mais, Skilltofit est également ancré dans un ADN où l’humains va rester encore pour un moment au centre de recrutement. Un recrutement, c’est de rencontre de deux personnes, un prescripteur, qu’il s’agisse d’une mission, d’une embauche de collaborateurs ou d’un stage, et puis d’un candidat en face, qui a la compétence, les savoir-être qui sont attendus. Donc, le but de Skilltofit, c’est vraiment de se dire, il faut de l’humain aujourd’hui. A la fin c’est de l’humain. Donc le digital va aider à accélérer, va aider à optimiser la recherche. Mais la rencontre c’est de l’humain, donc il faut un ingrédient humain. Skilltofit c’est une plate-forme avec beaucoup d’humain dedans. C’est une plate-forme qui vous appelle au téléphone, c’est une plate-forme qui communique avec vous. »

Imad (BFM)

« C’est une application qui est gratuite ou elle est sous forme d’abonnement ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« L’application gratuite. C’est un site web pour l’instant, l’application va bientôt venir. C’est gratuit pour les entreprises, c’est gratuit pour les talents qui s’inscrivent sur la plate-forme et pour les stagiaires.

Imad (BFM)

Alors ensemble, on va parler de vos clients. Qui sont-il ? Et en quoi apprécient-ils cette application Skilltofit ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Skilltofit s’adresse à beaucoup de clients différents. Une parties de notre clientèle sont des grands groupes et de ETI qui viennent pour chercher une alternative au consulting traditionnel. Ils vont trouver un modèle économique différent, compétitif et des candidats aussi pertinents et aussi qualitatifs que des solutions traditionnelles. Une autre partie de l’univers talents en mission de Skilltofit, c’est ce qui concerne l’externalisation des taches. Ca va plus s’adresser à des ETI, PME, TPE, start-up qui, à un moment donné, vont avoir besoin d’une compétence, d’un apport de compétence spécifique, mais au juste nécessaire : quelques jours ou quelques semaines. Ça peut être parce qu’on a une idée de développement, parce qu’on a une idée d’amélioration. Ça on va l’avoir beaucoup je pense dans l’après Covid parce que c’est l’occasion de se transformé, c’est l’occasion de repartir sur de nouvelles bases. Et puis, ça peut être aussi des fois déléguer des tâches à faible valeur ajoutée pour l’entrepreneur. Il sait les faire, mais ce n’est pas là où il est meilleur. De se soulager et de les sous-traiter un spécialiste. E en fait, on prouve tous les jours que cette solution peut être beaucoup plus rapide, compétitive que ce qu’on peut croire de prime abord lorsque l’on est entrepreneur ou dirigeant d’une petite structure. Le dernier univers, c’est l’univers des stages. Et les clients peuvent être tout entreprise et même une association, des collectivités. Pourquoi ? Parce qu’en fait, aujourd’hui, beaucoup d’idées de stage sont mort nées dans les entreprises dans les structures. Un collaborateur, une collaboratrice a une idée d’un stage à la machine à café, ou en réunion d’équipe. Mais ici commence ses difficultés puisqu’il faut rédiger une fiche de poste, il faut cibler les organismes de formation. A quels moments sont des stages ? Quels sont les prérequis ? C’est un véritable rallye. Aujourd’hui, Skilltofit, on leur propose de passer de l’idée à la rencontre avec un candidat stagiaire, ou un apprenti en moins de 30 minutes. »

Imad (BFM)

« Il n’y a plus besoin de créer des fiches de poste ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« On les fait après. On sait qu’on a trouvé un étudiant ou une étudiante. Donc en fait, on les fait avec plaisir, puisque quelque part, on s’est enlevé l’inconnue la plus importante : est-ce que ça va servir à quelque chose ? »

Imad (BFM)

« Très bien. Alors comment maintenez-vous un suivi des candidatures ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Alors, on essaie, de justement, en partant du principe que c’ est le candidat qui recrute l’entreprise, et que cette tendance va rester même si elle va faire face à un petit peu moins d’offres qu’avant dans l’après Covid, et bien, on vise à créer une vraie relation avec les candidats. Comme je vous l’ai dit, on a besoin que le candidat se projette et qu’on prenne au maximum à la fois le poste, mais aussi la dynamique de l’entreprise, les clients, les produits… Donc on l’aide à se projeter. On essaie de véhiculer au mieux la marque employeur de l’entreprise qui a besoin. D’un autre côté, nous, on va essayer d’avoir aucun jugement, le moins de jugement possible. Un des gros frein du recrutement, ce sont les préjugés. Il y a des préjugés explicites, mais aussi les préjugés implicites, silencieux. On n’a même pas conscience qu’on les applique dans ce que l’on fait. Et nous, c’est vraiment notre credo de se dire, il y a tellement de rencontres qui pourraient avoir lieu, qui seraient des rencontres utiles, profitables aux deux parties, qui n’ont pas lieu, parce qu’il y a ces préjugés, parce que l’on croit gagner du temps en se disant, non mais lui il habite à telle ville, et moi je cherche ailleurs et donc je ne l’appelle pas. Et bien souvent, c’est une somme comme ça, quand je dis erreur, ce sont des actes manqués quelque part qui font que ces rencontres n’ont pas lieu. Donc nous, notre crédo, c’est de facilité, d’encourager toutes ces rencontres qui pourraient avoir lieu dès aujourd’hui, pour le bénéfice du recruteur et pour le bénéfice du candidat. »

Imad (BFM)

« Alors Pascal Chaillet, je vais faire appel à votre imagination. A quoi pourrait ressembler le métier de recruteur d’ici dix ans ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« En tout cas, la vision de Skilltofit, c’est que c’est quelqu’un qui vient du terrain. C’est quelqu’un qui a un vécu en entreprise, qui connaît plusieurs fonctions de l’entreprise. On ne connaît jamais tout, mais en tout cas qui a un vécu, et qui, on va dire, a eu une expérience de leadership de terrain. Donc c’est quelqu’un qui est dans l’humain, et qui va savoir se mettre aussi au niveau des candidats. Le recrutement d’avant, c’était le recrutement du jugement, de l’élimination. Aujourd’hui, le recrutement Skilltofit, le recrutement demain, c’est créer des opportunités et les reconnaître. Et pour ça, il faut avoir un vécu. Il faut être prêt à se mettre au niveau du candidat. Il faut être prêt à parfaitement intégrer la vie de l’entreprise, sa dynamique, de manière. identifié et faire jaillir ses rencontres qui n’ont pas lieu autrement. »

Imad (BFM)

« Alors on continue à parler au futur. Quelle est la suite pour Deedjo ? »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« La suite pour Deedjo, Imad, elle consiste déjà à continuer de faire très bien ce que l’on fait très bien pour nous clients satisfaits. On veut avoir plus de clients satisfaits et on veut les fidéliser. Donc, c’est la base de notre développement, c’est continuer de développer notre portefeuille de clients satisfaits. La deuxième couche qu’on va ajouter, c’est une plate-forme. On a besoin de financer son développement et sa croissance. Et on va proposer des nouveaux services pour les talents qui sont inscrits sur la plate-forme. Ces nouveaux services vont être, par exemple, d’aider un talent à mettre en avant son offre de compétences. Ça peut être de mettre en place des services entre talents de la communauté. Quelqu’un va être un spécialiste de business développement, et quelqu’un qui vient de se lancer comme  indépendant voudra peut-être deux heures, quatre heures de séances de conseil de la part du premier. Donc favoriser aussi des rencontres encore une fois professionnelles… »

Imad (BFM)

« … une entraide entre communautés. »

Pascal Chaillet« Et puis que des services pour aider des talents à commercialiser, à faire connaître leur offre de compétences, qui seront eux des services premiums, qui iront au-delà du gratuit. Mais bon, on aura on vrai un rapport prix valeur. »

Imad (BFM)

« Et bien, on s’en reparlera certainement lors d’une prochaine émission. Merci Pascal Chaillet d’avoir accepté mon invitation. »

Pascal Chaillet (Skilltofit)

« Merci Imad. »

Imad (BFM)

« C’est la fin de l’ émission. Merci de nous avoir suivis.
Quant à moi, je vous retrouve très prochainement pour un nouveau numéro du Tête à Tête décideur.
A bientôt. »

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